Liste des récipiendaires honorés en 2002 (pour les actes de 2001)
Le 18 novembre 2002, le gouvernement du Québec rendait un hommage public à 27 citoyennes et citoyens pour les actes de civisme exceptionnels qu'ils ont accomplis au cours de l'année 2001. La cérémonie de l'Hommage au civisme s'est tenue dans la salle du Conseil législatif de l'hôtel du Parlement. Elle était présidée par le ministre d'État à la Population, aux Régions et aux Affaires autochtones et ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration, M. Rémy Trudel, et par le ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration, M. André Boulerice. Les ministres ont alors remis neuf médailles du civisme et 18 mentions d'honneur du civisme.
Un insigne du civisme, réplique miniature de la médaille, a également été remis à chacun des 27 récipiendaires.
Les actes de civisme soulignés dans le cadre de la 19e édition de la cérémonie de l'Hommage au civisme ont été regroupés par catégorie.
Médailles du civisme
La médaille du civisme, accompagnée d'un insigne or, est décernée à une personne qui a accompli un acte de civisme dans des circonstances périlleuses. Faite de bronze, elle est gravée au nom du récipiendaire. On y voit deux visages qui symbolisent les deux composantes du thème Exposer sa vie pour en sauver une autre.
Dans la catégorie « risques de noyade », le gouvernement du Québec a décerné la médaille du civisme à :
Monsieur Sylvain Alie, de Sainte-Catherine (Montérégie)
Le 27 juin 2001, vers 22 h 20, Sylvain Alie assiste à une démonstration de feux d'artifice sur la rive du fleuve Saint-Laurent, à Montréal, lorsqu'il entend quelqu'un crier qu'un homme est tombé à l'eau, du pont Jacques-Cartier. Il aperçoit, bien que difficilement en raison de la noirceur et de la distance, une tête et un bras. Malgré sa très grande peur de l'eau, M. Alie plonge et nage jusqu'à la victime, qui se trouve à environ 60 mètres de la berge. À cet endroit, le fleuve atteint une profondeur de 12 mètres. Lorsqu'il réussit finalement à rejoindre l'individu, il constate que celui-ci ne bouge pas et que sa tête est complètement immergée. Il l'agrippe et commence à le tirer pour le ramener vers la rive. Peu de temps après, des embarcations de la Garde côtière auxiliaire arrivent sur les lieux. Le jeune homme est inconscient, et M. Alie est à bout de forces.
Messieurs Jean-Philippe Boily, de Longueuil (Montérégie) et François Lépine, de Roberval (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
Le 16 juin 2001, Jean-Philippe Boily et François Lépine sont à la chute à Michel, à la rivière Ashuapmushuan, à Saint-Félicien. Tout à coup, une dame crie qu'un jeune homme est en train de se noyer dans la rivière. Les deux hommes accourent aussitôt car ce secteur est strictement interdit à la baignade en raison de la puissance du courant, des tourbillons et de la profondeur de l'eau. Le jeune garçon qui s'est aventuré dans la rivière se débat pour demeurer à la surface, mais il avale de l'eau et s'étouffe. M. Boily et M. Lépine sautent immédiatement dans l'eau et nagent dans sa direction sur une distance d'une quinzaine de mètres. Quand ils atteignent l'adolescent en état de panique, ils réussissent à l'attraper chacun par un bras et à le ramener sur la grève.
Monsieur Simon Guillemette, de Fleurimont (Estrie)
Le 10 juin 2001, Simon Guillemette campe à la carrière de Scotchtown, près d'East Angus. Vers minuit, il voit une voiture plonger dans l'eau qui recouvre le fond de la carrière. Il se précipite immédiatement en haut de la falaise. La scène est illuminée par les phares de la voiture qui, même immergés, sont demeurés allumés : cinq adolescents sont prisonniers du véhicule, qui se trouve à environ 9 mètres de profondeur et à 12 mètres du bord. L'eau de la carrière est glaciale, d'autant plus qu'elle est alimentée par une source souterraine. Le conducteur du véhicule, qui a réussi à remonter à la surface, crie à l'aide car il ne sait pas nager. M. Guillemette dévale aussitôt la falaise haute d'environ 5 mètres, se jette à l'eau et nage vers l'individu. Il l'empoigne par le manteau et le tire pour le ramener au bord de la falaise, mais à mi-chemin, il doit abandonner car il est épuisé et à bout de force. Il regagne alors la berge pour reprendre son souffle, mais il constate que l'individu n'a plus d'énergie pour demeurer à la surface. Il retourne immédiatement à l'eau pour aller le chercher, l'agrippe de nouveau, puis le tire jusqu'au bord. Il l'amène ensuite en sécurité en haut de la falaise, où l'attendent les secours.
Dans la catégorie « accidents », le gouvernement du Québec a décerné la médaille du civisme à :
Messieurs Réjean Berthiaume et Marcel Samson, de La Prairie (Montérégie)
Le 9 février 2001, sous une pluie verglaçante, le conducteur d'un camion circulant sur la route 104, à La Prairie, perd le contrôle de son véhicule et percute de plein fouet un camion qui vient en sens inverse. Marcel Samson et Réjean Berthiaume arrivent sur les lieux de l'accident et constatent que de la fumée s'échappe du capot du camion, dans lequel trois autres personnes prenaient place,. M. Samson court vers le véhicule, ouvre la porte arrière et en sort un jeune homme blessé. Une fois le passager en lieu sûr, MM. Samson et Berthiaume retirent le conducteur du camion et le transportent plus loin sur la route. M. Berthiaume retourne au véhicule pour secourir une passagère qui est inconsciente et dont les pieds sont coincés sous le siège. La fumée l'incommodant, il recule pour prendre quelques bouffées d'air frais puis revient vers la dame. Il l'agrippe solidement, l'extirpe du camion et l'amène en lieu sûr. Il retourne pour sortir la quatrième victime, mais il est impossible de la secourir car le feu a complètement envahi l'habitacle. Quelques minutes plus tard, les flammes se propagent à l'autre camion. Les deux véhicules sont complètement détruits.
Monsieur Charles Desmeules, (17 ans), de Saint-Joseph-de-la-Rive (Capitale-Nationale)
Le 6 octobre 2001, vers 23 h 30, Charles Desmeules se trouve chez un ami à Saint-Joseph-de-la-Rive lorsqu'il entend un bruit d'impact provenant de la route. Il se rend rapidement sur les lieux de l'accident. Une voiture est renversée dans le fossé sur le côté du passager, et la malle arrière est en feu. Le conducteur réussit à sortir. Puis, avec son aide, M. Desmeules et son ami remettent le véhicule sur ses roues et sortent le passager arrière. Quelques instants plus tard, une série d'explosions se font entendre. Le feu gagne maintenant l'arrière du véhicule. Le passager avant est toujours prisonnier et crie à l'aide parce que son pied est coincé, mais personne n'ose s'approcher en raison du feu qui s'intensifie. M. Desmeules se précipite de son côté. Malgré le poids de la victime et les flammes qui se propagent rapidement, il réussit à l'extirper de la voiture, puis à le transporter en lieu sûr. Les secours arrivent 20 minutes plus tard. L'automobile est complètement détruite, ravagée par les flammes.
Monsieur Yvan Grenier, de Sainte-Clotilde-de-Beauce (Chaudière-Appalaches)
Le 20 juillet 2001, vers 2 heures du matin, Yvan Grenier circule en automobile sur la route 276, à Saint-Joseph-des-Érables, lorsqu'il aperçoit, dans le bois, un véhicule en feu, renversé sur le toit. Il s'approche de la voiture et se rend compte que le conducteur est toujours à l'intérieur. Il est conscient mais incapable de sortir, car il est coincé entre la portière et le siège. Les flammes s'intensifient dangereusement et l'essence qui s'échappe en grande quantité risque de tout faire exploser. M. Grenier se dirige rapidement du côté du passager et force la portière. Au moment où le feu gagne l'avant du véhicule, il réussit à agripper le conducteur par les bras et à le sortir de la voiture. Il l'amène ensuite en lieu sûr et appelle les secours. À leur arrivée, dix minutes plus tard, le feu a complètement détruit le véhicule.
Dans la catégorie « incendies », le gouvernement du Québec a décerné la médaille du civisme à :
Monsieur Pierre Tremblay, de Bromont (Montérégie)
Le 25 juin 2001, vers 11 heures, Pierre Tremblay roule en direction sud sur l'autoroute 10 en compagnie de sa conjointe et de ses deux enfants. Tout à coup, sa camionnette perd de la puissance et une traînée de feu d'environ 10 mètres s'échappe de l'arrière du véhicule. Il demande à son épouse et à ses enfants de détacher leur ceinture de sécurité, puis rapidement, il arrête son camion sur l'accotement. Dès que les occupants ouvrent les portières, les flammes et la fumée envahissent l'habitacle. Pendant que sa conjointe s'extirpe du véhicule, M. Tremblay essaie de faire sortir ses enfants en avançant le siège, mais il se brûle les doigts. Il recule quelques instants, puis saute dans le véhicule en feu. Il se couche sur le siège avant et au moment où la camionnette explose, il agrippe son fils et l'extirpe du véhicule. Il se jette de nouveau dans le véhicule pour y chercher sa fillette, mais il doit reculer, car le feu est trop intense. On tente de retenir M. Tremblay, qui retourne une troisième fois dans le véhicule, mais il n'y a vraiment plus rien à faire.
Mentions d'honneur du civisme
La mention d'honneur du civisme, accompagnée d'un insigne argent, est décernée à une personne qui a accompli un acte de courage ou de dévouement dans des circonstances difficiles. Présentée sous la forme d'un parchemin honorifique, elle est calligraphiée au nom du récipiendaire.
Dans la catégorie « risques de noyade », le gouvernement du Québec a décerné la mention d'honneur du civisme à :
Madame Nathalie Bolduc, de Saint-Georges (Chaudière-Appalaches)
Au lac Savard, à Longue-Rive (Sault-au-Mouton), vers 5 heures, le 1er octobre 2001, Nathalie Bolduc et deux compagnons se dirigent vers leur cache à orignal, dans leur petite chaloupe en bois. Parvenus à environ 45 mètres de la rive, ils se rendent compte que leur chaloupe prend l'eau. Puis, tout va très vite : l'embarcation coule à pic, laissant au milieu du lac les trois chasseurs, lourdement vêtus et portant chacun un sac à dos, dans environ sept mètres d'eau très froide. Mme Bolduc parvient à nager jusqu'au bord. Elle s'aperçoit que l'un de ses deux compagnons est demeuré à l'endroit où la chaloupe a sombré et qu'il risque de se noyer, car il ne sait pas nager. Malgré la distance qu'elle vient de franchir et ses vêtements mouillés, elle retourne immédiatement à l'eau et nage jusqu'à son compagnon pris de panique. Elle l'agrippe alors par l'arrière, le hisse sur son dos, puis le ramène en sécurité au bord du lac.
Madame Suzanne Boudreau, de Saint-Rémi (Montérégie)
À Saint-Rémi, le 11 avril 2001, vers 16 h 45, tout près de son lieu de travail, Suzanne Boudreau est alertée par les cris d'une fillette, dont le jeune frère vient de tomber dans une décharge pleine d'eau glacée et de débris. En raison de la crue printanière, le niveau d'eau du bassin est à son plus haut et le courant est très fort. Mme Boudreau se précipite vers la décharge pour voir où se trouve l'enfant, mais l'eau est tellement sale et noire qu'elle ne peut le repérer. Elle se met à courir dans le sens du courant quand une collègue, venue l'aider, lui indique où se trouve le garçon. Elle saute alors dans l'eau, agrippe l'enfant par ses vêtements et le ramène au bord. Souffrant d'hypothermie, le jeune garçon est transporté en lieu sûr jusqu'à l'arrivée des secours.
Messieurs Sébastien Côté, de Havre-aux-Maisons (Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine), Jonathan Mercier St-Hilaire, de Chicoutimi (Saguenay–Lac-Saint-Jean) et Mikael Rioux, de Trois-Pistoles (Bas-Saint-Laurent)
Le 21 juillet 2001, un homme se trouve avec son fils et deux de ses copains à la plage de la piste à Avila, à l'Étang-du-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine. Soudain, il se rend compte que les enfants éprouvent des difficultés dans l'eau. Il décide de leur porter secours, mais quand il parvient à les rejoindre, il est lui aussi emporté vers le large par le fort courant. Au même moment, les kayakistes Sébastien Côté, Mikael Rioux et Jonathan Mercier St-Hilaire aperçoivent le groupe, qui se débat contre le courant à 150 mètres de la côte. Ils attendent une vague déferlante et M. Mercier St-Hilaire lance, en direction des victimes, un sac de sauvetage dans lequel se trouve une corde qui se déroule une fois le sac lancé. Mikael Rioux nage ensuite dans leur direction et réussit à s'approcher d'eux malgré le ressac. Paniqués et épuisés, deux des enfants se cramponnent à M. Rioux qui les ramène sur la plage. Les kayakistes lancent un autre sac de sauvetage, que l'homme réussit à attraper. Sébastien Côté se rend en kayak jusqu'à lui. Puis, tandis que MM. Mercier St-Hilaire et Rioux tirent le père et son fils vers eux, M. Côté les escorte jusqu'à la rive.
Messieurs Andrzej Oles et Adam Wyroslak, de Sainte-Geneviève (Montréal)
Le 26 décembre 2001, Andrzej Oles et Adam Wyroslak aperçoivent, de la route, un jeune garçon dans les eaux glacées du lac des Deux-Montagnes, à environ 150 mètres de la berge. Son père, tout près, avance sur la glace pour lui porter secours. MM. Oles et Wyroslak se précipitent aussitôt, apportant des ceintures de sécurité de construction. À leur arrivée sur la rive, ils constatent que la glace a cédé et que le père est lui aussi tombé à l'eau. Ils avancent prudemment dans la direction du garçon et de son père. S'estimant assez près, ils attachent les ceintures les unes aux autres, ce qui leur procure une corde d'une dizaine de mètres. Un bout de la corde bien en main, M. Oles s'approche un peu plus près des victimes, pendant que M. Wyroslak tient l'autre bout. M. Oles lance la corde au père, mais celui-ci semble confus et ne réussit pas à l'attraper. Après quelques tentatives, il réussit à agripper la corde et à l'enrouler autour de son fils, sans toutefois l'attacher. M. Oles relance la corde. Le père répète son geste, mais cette fois la ceinture s'accroche au manteau de l'enfant, ce qui permet à MM. Oles et Wyroslak de tirer le petit hors de l'eau. Comateux et en état d'hypothermie, l'enfant est aussitôt amené par M. Wyroslak à l'ambulance arrivée sur les lieux, pendant que M. Oles aide le père à sortir de l'eau.
Madame Fanny Rousseau, de LaSalle (Montréal)
Le 14 novembre 2001, vers 18 h 45 à LaSalle, un ami avertit Fanny Rousseau qu'il vient de voir une voiture plonger dans le fleuve à l'intersection des boulevards LaSalle et Lacharité. Mme Rousseau s'empare de son kayak et se dirige à toute vitesse au bord de l'eau. Une fillette en état de panique et d'hypothermie se cramponne à un rocher, à environ 30 mètres de la rive. Mme Rousseau met aussitôt son kayak à l'eau et, munie d'une bouée de sauvetage, tente de rejoindre la petite. Entre-temps, le père de l'enfant s'est aussi jeté à l'eau pour secourir sa fille, mais il est incapable de revenir vers la berge, le courant étant trop fort. Mme Rousseau essaie une première fois de s'approcher des victimes, mais le courant la déporte et elle perd la bouée. Elle fait un deuxième essai plus en amont, mais cette fois, la corde fixée à sa bouée est trop courte. À sa troisième tentative, elle réussit à rejoindre les victimes. Le père attrape la bouée, puis Mme Rousseau ramènent le père et la fillette vers la berge non sans difficultés, car elle doit tenir la corde tout en pagayant. En arrivant près du bord, elle tend la corde aux policiers et aux pompiers, qui prennent la relève.
Dans la catégorie « incendies », le gouvernement du Québec a décerné la mention d'honneur du civisme à :
Monsieur Louis-Alexandre Bergeron, de Saint-Lin (Lanaudière)
Le 19 août 2001, à Le Gardeur, vers 4 h 20, Louis-Alexandre Bergeron se trouve sur le pont Le Gardeur lorsqu'il entend une alarme d'incendie. Il aperçoit, de l'autre côté de la route, des flammes qui s'échappent d'une résidence pour personnes âgées. Il se précipite sur les lieux et constate que le deuxième étage est en feu. Il entre une première fois dans la maison et aide deux employés à sortir les résidents. Il tente d'y retourner, mais la fumée est trop dense et il doit rebrousser chemin. M. Bergeron contourne la maison et trouve une autre entrée. Il pénètre de nouveau dans la résidence et fait plusieurs aller-retour pour aider les pensionnaires à sortir et les conduire en lieu sûr. Ainsi, tous les résidents sont évacués.
Messieurs Roland Boivin, de Saint-Norbert (Lanaudière), Richard Desrosiers, de Lavaltrie (Lanaudière) et Marco Leblanc, de Berthierville (Lanaudière)
À Lavaltrie, le 29 décembre 2001, vers 13 h 30, Richard Desrosiers circule en véhicule-tout terrain lorsqu'il aperçoit une épaisse fumée noire sortir du solarium et de l'une des cheminées d'une résidence. Il se dirige rapidement vers la maison. Au même moment, Roland Boivin et Marco Leblanc arrivent sur le perron et tentent de défoncer la porte, sans succès. M. Desrosiers brise alors un carreau de la fenêtre de la porte pour la déverrouiller. Il pénètre dans la résidence et aperçoit un individu étendu par terre. Il l'agrippe par une jambe, mais il a de la difficulté à le « traîner » parce que l'individu est coincé et que la fumée est très dense. Cependant, en restant penché, il parvient à le dégager et à l'amener plus près de la porte. MM. Leblanc et Boivin entrent à leur tour, saisissent l'individu et le sortent de la résidence. Après avoir pris quelques bouffées d'air frais, M. Desrosiers entre de nouveau dans la résidence en compagnie d'un policier. Les deux hommes trouvent une dame étendue sur un sofa et la transportent à l'extérieur. M. Desrosiers retourne une autre fois pour aller vérifier si quelqu'un se trouve au sous-sol. En remontant l'escalier, il a un malaise, et le policier doit lui venir en aide et le conduire à l'extérieur. La résidence a presque été complètement détruite par l'incendie.
Messieurs Michel Chevrier, de Sainte-Dorothée (Laval), et Gérald Scott, de Saint-Eustache (Laurentides)
Vers 2 h 20 du matin, le 12 mai 2001, à Sainte-Dorothée, de la fumée s'échappe d'une résidence pour personnes âgées. Alerté, Michel Chevrier, un voisin, se précipite sur les lieux. Il sonne à plusieurs reprises. Comme il n'obtient aucune réponse, il se rend à l'arrière de la résidence, mais le feu et la chaleur sont tellement intenses qu'il ne peut y pénétrer. Il retourne à l'avant, sonne et cogne de nouveau, mais n'obtient toujours pas de réponse. Il saisit une pelle et frappe à plusieurs reprises dans les fenêtres. Finalement, la sonnerie du détecteur de fumée se déclenche et Gérald Scott, le propriétaire, ouvre la porte à M. Chevrier qui entre dans la maison envahie par la fumée. Les deux hommes font plusieurs aller-retour pour secourir les pensionnaires en détresse. Les pompiers et les policiers arrivent par la suite sur les lieux de l'incendie. Il reste une personne au deuxième étage. M. Scott retourne dans la maison pour aller la chercher, mais comme il met du temps à revenir, un pompier part à sa recherche et le ramène, ainsi que la personne qui manquait à l'appel. Bien que les flammes aient complètement détruit l'arrière de la maison, tous les occupants sont sauvés.
Messieurs Dominic Tremblay et Roland Tremblay, de Jonquière (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
Le 22 novembre 2001, entre minuit trente et une heure, dans un logement de Jonquière, un homme est réveillé par la sonnerie de son détecteur de fumée. Il constate qu'une importante quantité de fumée a envahi son appartement. Il se rend chercher de l'aide chez son beau-père Roland Tremblay, qui habitent tout près. À leur retour sur les lieux du sinistre, les deux hommes aperçoivent de la fumée qui sort par la fenêtre et la porte avant de l'appartement de la locataire du dessous. Puis, ils entendent une explosion. Un autre voisin, Dominic Tremblay, entend aussi la déflagration. Il accourt aussitôt. Lui et Roland Tremblay enfoncent la porte et pénètrent dans l'appartement rempli de fumée. Dominic ressort au bout d'un moment, incommodé par la fumée, et décide d'aller chez lui chercher un masque. Pendant ce temps, Roland, guidé par des gémissements, tente de trouver la locataire. Soudain, il la heurte du pied. La femme gît à demi consciente sur le plancher du salon. Dominic revient peu de temps après et rejoint Roland. Les deux hommes soulèvent la femme et la transportent en sécurité à l'extérieur.
Dans la catégorie « autres circonstances », le gouvernement du Québec a décerné la mention d'honneur du civisme à :
Monsieur Jean-Sébastien Gaudreault, de Montréal (Montréal)
Dans la nuit du 7 juin 2001, à l'intersection des rues Drolet et Saint-Joseph à Montréal, Jean-Sébastien Gaudreault entend une femme crier, et un individu proférer des menaces. Il aperçoit, à travers les buissons, un homme qui retient une femme au sol et qui tente de l'étouffer en lui serrant la gorge. La victime se débat, mais elle est incapable de se défaire de l'emprise de son agresseur. M. Gaudreault se jette sur l'individu, lui agrippe les bras et le fait basculer sur le côté. Il réussit ensuite à maîtriser l'agresseur en le plaquant au sol jusqu'à l'arrivée des policiers.
Monsieur Serge Proulx, de Fabreville (Laval)
Le 15 décembre 2001, vers 13 h 50, Serge Proulx est dans une buanderie à Saint-Eustache avec d'autres clients quand un individuarmé d'une carabine chargée, et accompagné d'un berger allemand, et entre en trombe dans le commerce. Il crie aux gens de téléphoner aux policiers car il veut leur parler. M. Proulx demande à la propriétaire d'acquiescer à sa demande. Pendant ce temps, l'individu continue de vociférer des menaces, dans un langage incohérent. Il pointe ensuite sa carabine sur la tête de M. Proulx. Après une quinzaine de minutes, les clients réussissent à agripper l'individu par l'arrière. M. Proulx frappe alors l'individu, qui s'écroule au sol, et lui fait lâcher sa carabine. Les policiers pénètrent dans le commerce quelques instants plus tard et arrêtent l'individu.